Vous n'êtes pas connecté.
MISTER LIZZY / CHARCOAL : Mennecy, le Stock, 6/4/24
Je me faisais une joie de revoir Mister Lizzy que je n'avais pas eu la chance de rencontrer et ce, depuis le premier Thin Lizzy Fest, mémorable s'il en fut et ce, aux dires de ceux qui y assistèrent.
Cette fois-ci, ils étaient accompagnés de Charcoal,un groupe francilien composé de Stéphane Labas à la guitare, Cyrille Hawlicki au chant et à la basse, Damien Leboucher à la lead guitar et Fabrice Trovato à la batterie. Après une intro sur laquelle il nous est permis d'entendre le regretté Tony Bennett, c'est pied au plancher que démarre le set du groupe sur un Rocky Road To London des plus rageurs. Cyrille, aux faux airs de Lenny Kravitz (surtout lorsqu'il arbore ses lunettes noires) joue sur une basse qui ressemble comme deux gouttes de... sueur à celle du grand Phil sans ceci dit, le miroir. Clin d'oeil étonnant, non ? Pendant ce temps-là, le talentueux Damien distille à répétition et sort de sa besace des soli du meilleur crû, accompagné par Stéphane qui lui, assure les rythmiques avec une précision sans faille. La cohésion et la complicité sont d'ores et déjà au rendez-vous pour un groupe qui n'a qu'une petite année et demie d'existence, enchaînant sans coup férir avec un Fan Boy dévastateur repris par un Stéphane qui a positionné son micro "à la Lemmy". Soutenu par un Fabrice, épaulé par Cyrille sur l'intro entame un Same Old Dance particulièrement convaincant, le groupe n'a qu'une préoccupation en tête : celle de mettre le public dans sa poche. Autant le dire tout de suite, cela fut sans doute fait dès le premier titre.
Cyrille sollicite régulièrement le public qui répond spontanément à ses exhortations car il en veut, le volubile bassiste-chanteur et ce, dans un unique but : contenter son auditoire. Il y parvient sans difficultés. Et puis, il y a ce titre mystérieux intitulé Thin Lady Lizzy perçu par l'assistance comme un hommage au gang de Phil Lynott enchainé (pas Phil..... ) à Fat Bottom(ed) Girl. On continue donc sur un titre (Hey Doc, Addict Or Not) qui, en théorie, nous gratifie de la participation de Laurent Karila, psychiatre de renom dont la théorie par rapport au Métal se résume en ces quelques mots : il s'agit d'une « addiction positive », c’est-à-dire qui ne génère aucune souffrance". Mais en cette belle soirée, il est malheureusement absent.
Sur ces bons mots, Charcoal poursuit sur un très enlevé Whiskey In The Jar repris par...., One Night Of Rock And Roll où le public intervient massivement comme un seul homme, sollicité qu'il est une nouvelle fois, par le fringant Cyrille et ce, sous l'oeil amusé de ses comparses.
Le set s'achève sur deux compositions efficaces à souhait et ce, servis par un son parfait. L'une est toute nouvelle à savoir Make Some Noise (il faut dire que l'on en fait du bruit.....) et Summer Shine en tout point accrocheurs. Un régal, ce show qui, nous l'espérons tous, fera avec le temps connaître ce talentueux quatuor grâce à un EP qui sortira en mai.
Après ce show tellurique de Charcoal, l'on sentait Mister Lizzy dans les starting blocks. L'envie d'en découdre avec ce public un peu trop parsemé à mon goût, était malgré tout palpable chez nos amis. Lizzy, c'est leur dada et cela est perceptible à la façon dont ils chevauchent avec classe ces classiques intemporels que sont Jailbreak que sont les chapeaux de roue suivi d'un Waiting For An Alibi. A noter la présence de Serge Coelho en remplacement d'Alain Ripeau à la guitare, ce dernier connaissant quelques soucis de santé. Je lui souhaite à ce propos un prompt rétablissement. Selon Manu, le chanteur de Mister Lizzy, Serge s'est très vite intégré au groupe en s'appropriant le plus fidèlement du monde au répertoire exigeant de Lizzy. Ce qu'il fait avec brio à n'en point douter. Le rythme incarné par Bad Reputation secoue quelque peu l'assistance et l'on en voit (dont deux petits jeunes passablement émêchés s'acquittant d'une chorégraphie pour le moins étrange, la bière du Stock est fort goûtue, dit-on) qui s'adonnent à un headbanging des plus effrénés.
Ce n'est pas fini. Attendez il y a un Are You Ready où nos amis François et Serge se lancent chacun dans un solo apocalyptique accompagnée bec et "ongles" par la section rythmique "incarnée" par Bruno à la basse et Philippe à la batterie.
Point de temps mort, Manu rêva d'interpréter ces deux titres emblématiques que sont Cowboy Song et The Boys Are Back In Town et il le fit de fort belle façon, réalisant une superbe prouesse vocale et ce, devant son auditoire qui, en fin connaisseur, manifesta une approbation des plus chaleureuses. Don't Believe A Word fait ensuite toujours son petit effet et en à peine trois minutes, l'affaire est réglée.
Les aficionados que nous sommes, attendaient Still In Love With You et nous l'eûmes dans l'instant avec un Manu qui, transcendé par la charge émotionnelle du morceau, en propose une version d'excellente facture. Les deux artilleurs en chef, aidés de Bruno et Philippe, ne sont pas pourtant en reste puisqu'ils respectent scrupuleusement le solo final en 'twin guitars'. Chinatown et son lancinant solo font mouche (même si après coup, je suis allé voir François lui demandant tout de go si une réinterprétation de We Will Be Strong du même album était à l'étude. A priori, non.
On repart à bride abattue sur Do Anything You Want To, extrait de Black Rose où Philippe, le bûcheron du groupe, tape comme un damné sur l'ensemble de son kit pour ensuite s'arrêter sur la seule composition de John Sykes sur Thunder And Lightning à savoir Cold Sweat. Le combo en délivre ici une version particulièrement percutante. Les trois morceaux suivants sont dans le même ton : Emerald, Suicide et Hollywood (un des rares titres extraits de Renegade) nous sont envoyés en pâture et par conséquent, il n'y a plus qu'a se servir, à déguster et à savourer tant leur interprétation est remarquable.
On se délecte également avec un Dancing In The Moonlight puis Black Rose où l'on constate que nos deux six-cordistes notamment sur le passage qualifié de "folklorique" à une certaine époque s'entendent à merveille et puis pour finir la triplette avec les très étirés Whiskey In The Jar, Rosalie et le très autobiographique Got To Give It Up qui dépeint parfaitement la spirale dans laquelle le grand Phil s'était malheureusement enfermé. Merci à vous, Mister Lizzy de perpétuer de fort belle manère ce très bel héritage lizzien.
M I S T E R L I Z Z Y
100% Thin Lizzy Tribute Band from Par(r)is, France
-----------------------------------
Vocals : Manu PITCHELU
Guitar 1 : François GRILLE
Guitar 2 : Alain RIPEAU / Serge COELHO
Bass : Bruno GENEST
Drums : Philippe MORET
Hors ligne
Merci pour le report
« N'écoutant que son courage, qui ne lui disait rien, il se garda d'intervenir. » - Jules Renard
--- Prix Steve Harris 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021 --- merci, merci !!!
Hors ligne
Merci pour le report et les photos phil
"born to lose, lived to win"
"nous sommes tous des enfants d'immigrés.1ère, 2ème,3ème génération" BXN
Hors ligne
[ Généré en 0.037 secondes, 9 requêtes exécutées - Utilisation de la mémoire: 2 MiO (Pic : 2.21 MiO) ]